Quelles sont les nouveautés SEO à prendre en compte en 2025 ? Focus sur deux axes : l’importance grandissante de l’IA et de la notion d’autorité.
À quoi ressemblera le SEO en 2025 ? Zoom sur l’IA et la notion d’autorité
Le SEO n’est pas seulement indispensable : pour toute entité qui détient au moins un site web, il est inévitable. Et contrairement aux idées reçues, il le sera d’autant plus avec l’essor de l’intelligence artificielle. Voyons ce que nous réservons l’année 2025 en matière de référencement naturel.
Dès lors que vous détenez au moins un site internet, vous avez besoin du garder à jour et de l’optimiser en permanence. Tout particulièrement si ce site vous sert à générer des leads et à réaliser des ventes. Or, la beauté du SEO réside dans ce constat : il y aura toujours un levier que vous n’avez pas actionné, une méthode que vous n’avez pas essayée, une nouveauté que vous n’aviez pas vu venir – quelque chose qui vous aider à booster le positionnement de vos pages, à augmenter votre volume de trafic, et à faire décoller vos performances.
Avec le référencement naturel, il n’y a jamais de fatalité, seulement du potentiel… notamment grâce à la fameuse IA générative qui s’apprête à transformer en profondeur l’écosystème du Search. Mais pas exclusivement. Quelles sont les perspectives pour le SEO en 2025 ? Zoom sur deux grands axes que sont l’IA et la notion d’autorité.
L’IA au cœur du Search : une révolution à venir ?
C’est le grand bouleversement de ces deux dernières années : l’accès du grand public aux outils exploités sur l’intelligence artificielle générative, une tendance impulsive par le dévoilement de ChatGPT en fin d’année 2022. Un chamboulement qui, par rebond, commencez à redistribuer les cartes du SEO à tous les niveaux – pour les webmasters qui entendent surfer sur la vague de l’IA, pour les moteurs de recherche dont les algorithmes évoluent rapidement, et pour les experts du SEO qui doivent à tout prix s’ adaptateur.
Du côté des webmasters, l’IA générative porte la promesse d’une création de contenu facile et rapide. ChatGPT, DALL-E, Midjourney, Leonardo.AI ou Heygen permettent de générer des textes, des images ou des vidéos en quelques clics. Les acteurs du Search ont déjà mis en place des garde-fous, mais risquent fort d’être débordés par la quantité – même si la qualité, elle, n’est pas (encore) au rendez-vous. C’est d’autant plus vrai que, par effet de masse, tout le monde a tendance à créer les mêmes contenus, basés sur les invites qui se récupèrent. Du côté des moteurs, les algorithmes intègrent de plus en plus des technologies à base d’IA – notamment des grands modèles de langage (LLM). Ces outils les fournissent à mieux comprendre le contexte et les intentions de recherche (c’est le cas pour Google depuis RankBrain), mais aussi, désormais, à proposer des résultats bien plus ciblés et des réponses uniques. Ainsi, la future Search Generative Experience (SGE), qui fait l’objet de tous les fantasmes, promet de modifier en profondeur l’approche « traditionnelle » du SEO par l’augmentation du phénomène dit du « zéro clic » : l’internaute ayant obtenu sa réponse d’emblée (générée par l’IA), il n’a plus besoin de cliquer sur des liens. Pour le moment, la SGE n’est déployée qu’à toute petite échelle et seulement sur certaines requêtes informationnelles : on ne peut donc que spéculer sur les changements à venir. Du côté des référenceurs SEO, travailler avec l’IA n’est plus une option, mais c’est aussi une opportunité considérable. Les systèmes d’intelligence artificielle fonctionnant comme des partenaires de choix, permettant de faire effectuer des tâches répétitives et complexes : vérifier la qualité des contenus, fournir des recommandations d’optimisation, lister des mots-clés pertinents, créer automatiquement des titres et des balises méta, etc.
L’année 2025 sera très certainement une année charnière en ce qui concerne l’évolution du SEO associé à l’IA. Il faut s’attendre à un usage toujours plus poussé des LLM dans les algorithmes des moteurs de recherche, avec, à la clé : des réponses plus précises et plus fiables, moins d’hallucinations, et une utilisation plus raisonnée de ces outils.
Pour autant, affirmer que le SEO sera progressivement remplacé par le GEO (Generative Engine Optimization), c’est aller trop loin. Certes, à mesure que la SGE occupera du terrain (si cela arrive effectivement), il faudra travailler à positionner les pages web parmi les sources utilisées par l’IA pour générer sa réponse, et surtout parmi les liens mis en avant à côté du cadre généré automatiquement. Mais, en substance, cela ne modifie que très peu l’approche conventionnelle du SEO, qui consiste à répondre à cette question : comment s’assurer que l’algorithme de Google donne la priorité à mes pages ? En outre, SGE ou pas, la SERP telle que nous la connaissons est loin d’être obsolète : les tests montrent que les réponses générées par l’IA produisent globalement celles du classement habituel des résultats.
En somme, IA ou pas, une bonne référencement d’agence continue de faire en 2025 le même travail qu’avant… mais elle le fera plus efficacement et avec plus de pertinence, précisément grâce à l’intelligence artificielle.
La prédominance de l’autorité : donner de la voix aux experts
Fin 2023, Google faisait une annonce qui, étrangement, n’a produit que peu d’effet dans la communauté : l’importance accumulée accordée par les algorithmes du moteur aux critères d’autorité, communément appelés EEAT, et leur application progressive à l ‘ensemble des sites web (alors qu’ils étaient auparavant réservés aux thématiques sensibles dites « YMYL », Your Money, Your Life).
Les critères EEAT désignent l’expérience, l’expertise, l’autorité et la confiance (trustworthyness en anglais). Ils permettent par exemple à Google d’identifier les contenus produits par des personnes qui font autorité dans leur domaine. Ces contenus étant retenus comme plus fiables que les autres (parce qu’ils émanent de gens qui savent de quoi ils parlent), ils sont mis en avant dans la SERP aux dépens des productions tierces. Cela signifie que Google prête de plus en plus attention à l’origine des contenus et qu’il se sert de la notoriété des auteurs pour hiérarchiser leur positionnement : ici, l’expertise joue également un rôle, dans la mesure où les publications d’ une personne doit refléter ses compétences et ses connaissances dans le sujet dont traite le contenu évalué.
Mais pas seulement : au regard du critère d’expérience, le moteur cherche à privilégier l’expérience de première main et la fiabilité du point de vue.
L’exemple type est celui d’un article faisant la promotion d’un produit :
Google va chercher à déterminer si, oui ou non, le produit a réellement été testé par l’auteur du contenu, et si celui-ci est vraiment authentique. Enfin, le critère de confiance s’appuie sur une combinaison d’éléments, comme la viabilité des avis laissés par les clients, la présence sur le site web de l’ensemble des informations obligatoires (comme les mentions légales ou les conditions générales de vente ), et la sécurité de la plateforme (protocole HTTPS, paiement sécurisé, échanges chiffrés, etc.).
Or, non seulement ces critères gagnent en importance dans un contexte de concurrence extrême entre les producteurs de contenu, mais la notion d’autorité, en particulier, à toutes les chances de devenir déterminante dans l’avenir… précisément en raison du développement de l’ ‘IA. Deux raisons à cela :
Compte tenu de la multiplication des contenus produits avec l’assistance de l’IA, ceux-ci étant très similaires (et impersonnels à souhait), le contenu original, protégé par un droit d’auteur visible, aura tendance à prendre plus d’ importance aux yeux de Google, mais aussi des internautes. D’autant plus dans un contexte où les fake news inondent le web, et où la quête d’informations authentiques devient vitale. Les réponses suscitées par l’IA (dans le cadre de Google SGE ou de Bing Copilot, par exemple) doivent impérativement s’appuyer sur des sources dont la fiabilité est indiscutable. En effet, dès qu’un moteur propose une réponse unique à l’internaute, cette réponse ne peut pas faire l’objet d’un doute (c’est d’ailleurs tout l’enjeu de l’IA générative intégrée aux moteurs de recherche). Le fait d’associer un contenu de qualité à un nom reconnu pour ses apports dans ce domaine particulier contribuera à donner de la valeur à ce contenu aux yeux des moteurs, et à lui conférer plus de chances d’être employé (et indiqué) comme source, elle-même visible par les internautes.
Pour les experts du référencement naturel, il sera donc nécessaire, en 2025 et au-delà, de valoriser toujours plus la qualité des contenus produits et de veiller à un respect rigoureux des critères EEAT. Car ceux-ci pourraient rapidement devenir des incontournables de l’optimisation SEO… basée sur l’IA !