Est-il possible de vouloir « trop bien faire » en matière de SEO, au point de s’attirer les foudres de Google ? Sur Zyppy SEO, Cyrus Shepard s’est justement demandé si les récentes mises à jour de Mountain View ciblaient les sites d’information trop optimisés. Si certains résultats viennent conforter les experts dans leurs observations, à noter cependant quelques surprises !
Quelques avertissements avant de commencer
Et si Google ciblait les pratiques SEO courantes ? Pour répondre à cette question, Cyrus Shepard de Zyppy SEO a analysé 50 sites informatifs préalablement sélectionnés afin de déterminer s’il y avait un lien entre une augmentation ou une baisse de trafic et certaines pratiques utilisées par les SEO, comme varier les ancres de liens. ou intégrer une table des matières.
Comme le précise Cyrus Shepard en préambule, bien que les sites choisis représentent un bon échantillon de ce que l’on peut trouver sur le web, ce dernier est somme toute très réduit. Par ailleurs, bien que les algorithmes de Google puissent associer les éléments mentionnés au contenu utile ou à d’autres considérations de classement, il est impossible d’affirmer ou de prétendre qu’il s’agit de facteurs de classement à proprement parler. Enfin, rappelons que la corrélation n’est pas causalité.
Variété du texte d’ancrage
L’étude a mis en exergue le fait que les sites qui ont perdu des positions étaient beaucoup plus susceptibles de présenter des variations de texte d’ancrage, aussi bien internes qu’externes. Cette constatation semble rejoindre les informations issues des fuites récentes qui laissent entendre que Google utilise largement ces ancres dans son système de classement. Des ancres trop variées, trop « optimisées » pourraient-elles être considérées comme une approche SEO trop agressive par Google ?
Ancres internes/page
Corrélation : -0,337 Évidence : forte
Ancres externes/page
Corrélation : -0,352 Évidence : forte
Fréquence de mise à jour des pages
Google aime les contenus frais. Ce que le monteur apprécie moins est qu’on essaie de le tromper en abusant de la mise à jour des dates de publication pour obtenir un avantage en matière de référencement. Une pratique qui peut toutefois également servir à rassurer les lecteurs quant à la fraicheur des contenus qu’ils consultent. Quoi qu’il en soit, il est assez courant qu’une page affiche une date récente sans qu’il n’y ait eu de modification substantielle du contenu.
D’après les observations de Cyrus Shepard, Google semble ici clairement favoriser les URL les plus anciennes, c’est-à-dire celles qui présentent le plus gros écart entre date de publication et date de mise à jour. L’âge moyen des URL de sites « gagnants » est de 774 jours contre 273 jours pour les sites « perdants ».
Jour depuis la dernière date d’affichage
Corrélation : 0,4555 Évidence : forte
Balises titres « clickbaits »
Conçus comme des appâts à clics, certains titres accrocheurs semblent associés à une perte de classement, notamment après les récentes mises à jour de Google. Selon Cyrus Shepard, Google pourrait privilégier les titres les plus simples et descriptifs au détriment de ceux avant tout destiné à attirer les clics.
Nombre de numéros dans les titres
Corrélation : -0,297 Évidence : modérée
Nombre d’adjectifs dans les titres
Corrélation : -0,420 Évidence : forte
Usage intensif du balisage Schema
Bien que Google recommande d’ajouter des données structurées, les observations effectuées montrent paradoxalement que les sites « perdants » utilisent en moyenne beaucoup plus de données structurées que les sites « gagnants ». Par ailleurs, la plupart des sites « gagnants » analysés n’utilisent pratiquement aucun balisage. La corrélation n’étant pas causalité, il ne faut toutefois pas en conclure que les données structurées sont une mauvaise chose.
Sujets
Corrélation : -0,314 Évidence : modérée
Types d’éléments uniques
Corrélation : -0,381 Évidence : forte
Éléments SEO sans corrélation significative
Même si l’étude révèle de fortes corrélations entre certains éléments SEO et l’évolution des pages dans les classements, elle met aussi en avant des caractéristiques pour lesquelles Cyrus Shepard n’a pas trouvé de corrélation significative, mais qu’il est intéressant de définir.
Dépendance au trafic Google
Y at-il un lien entre le pourcentage de provenance du trafic issue de Google (par rapport aux autres sources de trafic) et le classement ? Aucune tendance claire enregistrée selon l’étude.
Corrélation : -0,143 Évidence : insuffisante
Informations sur l’auteur
Bien que Google conseille de fournir des informations sur l’auteur d’un contenu, ce qui peut également s’avérer utile au lecteur, il n’existe pas de relation statistiquement significative entre ces informations et les modifications du trafic résultant d’une mise en place. à jour Google.
Corrélation : -0,041 Évidence : insuffisante
Table des matières
Si l’on en croit certaines rumeurs, Google ciblerait préférentiellement les sites utilisant une table des matières. Selon les observations, et malgré une légère corrélation positive, il n’existe aucune différence statistiquement significative entre les sites avec et sans table des matières.
Corrélation : 0,042 Évidence : insuffisante
Nombre de mots
Selon une autre rumeur, Google pourrait désormais punir les articles longs. Là encore, bien que les résultats de l’étude semblent plutôt aller en ce sens, les auteurs n’ont trouvé aucune corrélation significative entre la longueur des articles et l’évolution du trafic.
Corrélation : 0,161 Évidence : insuffisante
Profil Google Entreprise
Les « vraies entreprises », qui possèdent un profil Google Business, seraient-elles favorisées ? Les données transmises que le simple fait d’avoir un profil Google Business n’offrent pas vraiment de protection contre les mises à jour de Google. C’est même plutôt l’inverse, bien que la différence constatée ne soit pas pas significativement significative.
Corrélation : -0,156 Évidence : insuffisante
Auteur : Johan Sellitto. Certifié par : Laura Blanchard.
Curieux, enthousiaste et créatif, Johan collabore régulièrement avec Abondance. Attaché à la musicalité des mots, ce rédacteur indépendant aime tricoter des petites phrases, dans lesquelles il arrive de glisser quelques sucreries qui font la joie des lecteurs.
Laura Blanchard
Associée Abondance
Toujours prête à partager ses connaissances lors de conférences captivantes, Laura manie les mots comme personne. Son sourire contagieux, son aisance et son expérience sont de vraies forces pour la communication et la stratégie marketing d’Abondance.