Et de 5 ! Le livre Techniques de référencement web : audit et suivi SEO renaît avec une cinquième édition riche en nouveautés et mise à jour pour tous les passionnés de référencement naturel. Officiellement sorti le 4 avril 2024 et toujours publié par l’éditeur Eyrolles (également des excellents éditeur Optimiser son référencement WordPress : Référencement naturel (SEO) de Daniel Roch mais aussi de Le seo en 500 questions ou Réussir son référencement web rédigé par Olivier Andrieu et désormais Daniel Roch également), ce livre que je coécrit avec mon amie Alexandra Martin, alias Miss SEO Fillese positionne davantage comme la version “technique” des ouvrages dédiés au SEO.
Je vais profiter de cet article, après tant de temps d’absence sur ce blog (mea maxima culpa…), pour vous expliquer les principaux changements de cette 5e édition du livre SEO mais aussi pour vous donner aussi quelques nouvelles de mes activités actuelles, et qui m’éloignent provisoirement (ou totalement à terme) des activités Web présentées ici. Certes, ça n’intéressera sûrement pas la majorité d’entre vous mais sur un malentendu, je me dis que ça touchera peut-être une personne… 🙂
Une 5e édition du livre SEO totalement à jour
La précédente édition de Techniques de référencement web : audit et suivi SEO avait connu de grands bouleversements, avec l’ajout de nombreuses nouveautés et surtout de certains manques parfois évoqués par la communauté. Par exemple, nous n’évoquions quasiment pas le netlinking alors qu’il s’agit d’un pan essentiel du métier, tout simplement car notre livre avait été pensé pour des techniciens, et le netlinking n’amenait pas forcément à faire des programmes et de la technique pure (nous avons revu notre position depuis comme vous le verrez par la suite). Malgré tout, il s’agissait certainement de la version la plus complète et équilibrée que nous avions réalisée.
Cette 5e édition de l’ouvrage va dans le même sens, avec la mise à jour complète des informations, de l’historique des moteurs de recherche aux mises à jour majeures des derniers mois, sans oublier les récents changements qui ont marqué la discipline. En effet, sauf si vous vivez sur une autre planète, les années passées ont été marquées par l’omniprésence de l’intelligence artificielle mais aussi par des changements en matière de suivi (Google Analytics ayant été vidé de sa substance à cause du RGPD et des choix de Google). Par conséquent, il était impossible d’omettre ces évolutions majeures dans une édition avec une sortie annoncée en 2024 (oui, les gens oublient parfois que les auteurs écrivent plusieurs mois avant la publication, c’était fin 2023 dans le cas d’Alexandra et moi ^^).
Pour ne pas vous faire perdre votre temps, voici une liste des changements importants de la 5e édition :
Nette évolution de la partie dédiée à l’intelligence artificielle, avec à la fois des explications générales pour les profanes, et des données plus avancées pour les passionnées de modèles de langage. Le livre évoque également les LLM (large Language Models), notamment ChatGPT, Microsoft Copilot et le tout récent Gemini, afin d’expliquer leurs différences avec un moteur de recherche déjà, mais surtout les possibilités d’apport de ces technologies. J’admets cependant être resté au niveau du prompt Engineering dans cette édition, avec donc beaucoup de propositions de prompts propres au SEO, mais si l’avenir le permet (une 6e édition avec un emploi du temps compatible ^^), je pourrai expliquer comme sur-entraîner des LLM, faire du RAG, etc. Ajout d’une partie relative à Google Discover. Certes, je ne fais pas partie des fanas de Google Discover, mais vu l’engouement généré par la fonctionnalité mobile, il aurait été injuste de ne pas en parler. Je suis allé des conseils auprès de personnes habituées à chercher des résultats avec Discover pour donner quelques conseils en la matière (et j’ai bien cru comprendre que ce n’était pas si simple d’être performant pour des sites d’actualités ” lambda”). Remplacement de la partie dédiée à Universal Analytics par une partie plus complète traitant de Google Analytics 4, Matomo et même Microsoft Clarity. Ainsi, la partie dédiée au suivi des statistiques et du comportement est plus équilibrée qu’auparavant, et donne plus de libertés de choix aux spécialistes. Nous avons évoqué le suivi dans l’interface, mais aussi la mise en place d’un suivi d’événements et de conversions, etc. Évolution des Core Web Vitals (nouveau critère notamment) et de techniques pour améliorer la performance web (maintenant, des choses complexes peuvent être réglées en quelques secondes grâce à HTML…). Évolution de la section du livre dédié à l’offuscation de liens (ou “obscurcation” pour les fans d’anglicismes). J’ai ajouté des codes pour créer un méga menu offusqué en HTML pur, mais aussi pour réaliser la même chose facilement avec WordPress. Certes, cela peut demander un peu d’adaptation selon le site que vous utilisez, mais vous avez a minima deux exemples et la logique d’ensemble pour faire ce type de tâche facilement. Mise à jour de Google EEAT pour donner des explications générales autour de ces règles internes de Google. Mise à jour de l’ensemble des informations (mises à jour des moteurs, pénalités, Google Business Profile, etc.).
Je précise que cette nouvelle mouture du livre s’est allégée de quelques pages (563 pages de texte tout de même, contre 570 auparavant) car Alexandra et moi avons fait un peu de ménage dans des choses obsolètes ou que l’on estime aujourd’hui. hui moins utile aux lecteurs. Dans l’ensemble, cela a permis d’appuyer plus sur les points importants que sur des détails peuvent-être superflus pour les lecteurs les moins avertis.
Je tiens tout de même à rappeler une chose essentielle, qui a pu nous être reproché parfois. Bien que les codes et programmes évoqués dans le livre soient là essentiellement pour apporter une touche technique et un plus aux lecteurs, le livre reste globalement d’un niveau avancé et peu freiner les personnes qui n’auraient aucune notion de technique en tête (sans nécessairement être des développeurs web ou informatique). Il est inutile de nous reprocher de “faire étalage de nos connaissances” alors que c’est un peu l’objectif de ce genre de livre, dédié essentiellement à des spécialistes et des passionnés de SEO mais aussi à des développeurs ou des débutants voulant aller loin dans leur démarche (précisons d’ailleurs qu’Alexandra et moi n’avons aucun intérêt personnel à nous la raconter dans un livre, ça n’apporterait rien à personne…). Si vous êtes un débutant qui ne souhaite absolument pas voir une ligne de code, je vous conseille davantage certains des livres d’Olivier Andrieu et Daniel Roch adaptés à vous.
Quelques nouvelles personnelles…
Je m’excuse d’être très absent de ce blog, sachant que j’avais pour objectif d’écrire malgré tout un peu plus que je ne le fais. Pour ceux qui me connaissent un peu ou me suivent, j’avoue que mon emploi du temps actuel est un tantinet surchargé. Entre un doctorat en préparation (sous contrat, donc il s’agit de mon activité principale), un mandat d’adjoint d’un maire dans une commune de plus de 10000 habitants dans la Vienne, quelques clients à gérer dans mon ancienne activité ( oui il me reste un peu de Web quand même ^^), une présidence d’association à mener à bien et surtout, deux enfants en bas âge (10 mois et un peu plus de 3 ans au moment d’écrire ces lignes), c’est assez sportif. Je dois donc faire des choix et ce blog passe malheureusement un peu à l’as. J’ai une vie bien remplie et je m’éclate vraiment dans tout ce que je fais, mais j’admets que c’est un peu trop à la longue et il faudra faire du tri dans un avenir proche… 🙂
Mon doctorat dans les humanités numériques, à l’origine imaginé de manière un peu théorique autour des ontologies dédiées à l’histoire et à un projet d’historique (l’Atlas historique de la Nouvelle-Aquitaine, ou AHNA), se voit quelque chose. peu réorienté vers les nouvelles technologies et l’intelligence artificielle (deep learning essentiellement). En effet, au-delà de ne pas vouloir sortir une thèse purement théorique autour du Web sémantique appliqué à l’histoire, il nous a probablement plus raisonnablement de tenter des choses pour générer ou utiliser des bases de connaissances (ou graphes de connaissances) à l’aide de modèles de langage, etc. Par conséquent, je passe le plus clair de mon temps dans les Transformers, les LLM et désormais l’entraînement de modèles sur des tâches spécifiques. Avec la naissance de ma fille en juin dernier, j’avoue que ça a légèrement perturbé le doctorat (mais c’est pour la bonne cause), tout comme l’écriture de la 5e édition du livre présenté précédemment, que j’ai dû gérer en grande partie sur mes vacances et mes week-ends (eux-mêmes déjà chargés par mes missions d’élu ^^). J’ai eu la chance de publier déjà un premier article scientifique en janvier 2024 et un second est en cours actuellement (c’est une évolution du premier, plus poussée et détaillée, et en anglais cette fois-ci). Je mets à jour mon CV en ligne régulièrement pour celles et ceux que ça intéresserait, en publiant les liens vers ces articles…
J’espère évidemment obtenir des résultats car je suis à la moitié de ma thèse et il devrait que ça arrive bientôt pour finir dans les temps, mais ce n’est vraiment pas simple. Je me souviens des mots si justes de Sylvain Peyronnet à l’évocation de ce doctorat il ya plus de deux ans, c’est effectivement éprouvant, aussi bien mentalement, techniquement qu’administrativement. Même si je réussis pas à la fin, cette expérience m’aura totalement changé, dans l’approche de la science, de la recherche, de la connaissance et évidemment sur le plan humain.
Je ne sais pas du tout de quoi sera fait l’avenir (avoir un doctorat peut faire de moi un chômeur diplômé, c’est la joie de la vie en France… ^^) et si je reviendrai un jour dans le Web et le SEO mais j’espère tout de même revoir des gens de la communauté si cela est possible, car ça reste un pan de ma vie que j’ai adoré et qui a été déterminant dans ma vie.